CHAPITRE 5
Les systèmes évolutifs divins
3 – L’Église est à l’église, ce que le couple est à la femme
Après ce que nous venons de voir sur la complémentarité homme / femme dans le couple, il est bon de résumer cette complémentarité afin de la regarder de manière plus globale, pour voir l’appel divin sur le binôme suivant qu’est l’Église.
Si la femme apporte au couple sa structure émotionnelle plus conforme à la conscience humaine, le mari apporte une meilleure adaptabilité qui lui permet, soit un soutien direct à la femme, soit une reconstruction divine sur les valeurs spirituelles de la femme. En cas de soutien direct, comme il en est pour chacun au désert, cela conduit le mari dans un type de fonctionnement identique à celui de son épouse, par un simple meilleur choix de sentiment charnel, comme il en fut des tribus installées à l’est du Jourdain. En cas d’appel de Dieu à l’entrée de ce couple en Canaan, cela ouvre les portes au mari à s’aventurer dans un mode de fonctionnement différent, complémentaire à celui de son épouse, le conduisant vers un renouvellement de nature divine de son esprit. Dans un cas comme dans l’autre, ce mari reste responsable de la bonne mise en pratique selon Dieu, la femme lui restant donc soumise, bien que remplissant la position de sentinelle devant Dieu. En cela, elle ne reste donc ni aveugle, ni sans bon sens en cas de comportements du mari non conforme à la parole de Dieu, ce qui la rend responsable de dire, de soumettre, de rappeler, mais pas pour autant d’imposer ni de harceler.
Il n’y a pas de réelle différence entre le couple et le binôme suivant qu’est l’église, puisque, comme nous l’avons déjà dit, tout couple ainsi formé devient un embryon d’Église et quelques soit son appel devant Dieu, concernant sa spiritualité adulte, ce couple fait donc parti du peuple racheté de Dieu. Il en est cependant du peuple racheté en tant qu’Église, comme il en était du peuple élu de Dieu à sa sortie du désert. Celui-ci était non seulement composé d’hommes et de femmes comme l’est l’Église, mais appartenait également soit aux tribus qui allaient s’installer à l’est du Jourdain, soit à celles qui allaient entrer en Canaan pour une mise en pratique plus précise, placée sous le regard de Dieu.
Les unes comme les autres de ces tribus faisaient parti du peuple de Dieu, même si elles n’avaient pas le même appel selon les spécificités dans lesquelles Dieu pouvait les utiliser à leur avantage. Comme il en est du rôle de la femme et de l’église, grâce à leur mode de fonctionnement mieux structurées sur les bases de leur consciences, les tribus installées à l’est du Jourdain avaient permis à Dieu de les utiliser pour sortir l’ensemble du peuple hébreu esclave en Égypte, puis à participer à la prise de Canaan pour que les autres s’y établissent. Ces autres tribus étaient certes appelée à vivre dans le pays de la terre promise, mais n’allaient pas pouvoir y entrer n’importe comment. C’est donc dans la même attitude que le mari aujourd’hui peut profiter de l’action de notre Libérateur, après en avoir reçu l’appel de Dieu et non pas parce qu’il s’éloigne des valeurs spirituelles manifestées charnellement par la femme, tout comme celles de l’église.
Ce dont il est important de prendre conscience, c’est que ce sont nos meilleures spécificités dans une structure spirituelle, qui nous affaiblissent dans l’autre mode de fonctionnement. C’est pourquoi la complémentarité est si importante à quelque niveau de la société que nous la placions, si nous voulons nous-mêmes un jour sortir de la tutelle de Satan.
C’est ainsi que dans le peuple racheté, tout le monde n’est pas appelé par Dieu à faire sortir les autres d’Égypte et que cette spécificité est réservée à l’église. Dieu aurait sinon alourdit considérablement la capacité de son peuple racheté à entrer dans son « Canaan », puisqu’Il aurait ainsi affaiblit l’adaptabilité au profit de la plus grande rigueur charnelle indispensable à la sortie d’Égypte. S’Il avait par contre privilégié l’adaptabilité de tous, pour mieux les faire entrer en Canaan, sans en mettre une part mieux structurée de côté, personne n’aurait pu y entrer, puisque personne ne serait jamais sorti d’Égypte.
C’est pourquoi nous devons regarder à l’ordre que Jésus donna à l’église, d’aller et de faire de toutes les nations des disciples. Tout comme le peuple élu de Dieu était appelé à s’installer à l’est du Jourdain, ou en Canaan, tout disciple n’est donc pas appelé à fonctionner de la même manière que son frère, sans pour autant devoir être exclu du peuple racheté de Dieu.
De même que toute femme produit des ovules X, sans pour autant mettre au monde une petite fille, chaque fois qu’une personne ou un couple en provenance du reste de la société s’attache à l’église, ou se forme dans son sein, cette personne ou ce couple se développera donc vers une vocation divine XX ou XY. Cela les placera inévitablement comme faisant partie du peuple de Dieu, mais les orientera différemment à sa maturité spirituelle. Leur cheminement adulte ne sera donc pas le même en fonction de l’appel de Dieu sur cette personne ou ce couple, conduisant ceux-ci vers un système de fonctionnement XX, dans le simple choix de sentiments de nature originelle, comme celui de la femme, ou à la réécriture de leur esprit et de leurs sentiments dans la nature divine, comme il en est du mari XY.
Cela revient à dire concrètement que le mari dans le couple dont l’appel de Dieu est assujetti à un mode de fonctionnement XX, s’orientera durablement vers le soutien de son épouse, dans un mode de fonctionnement identique à celui de la femme, donc de l’église et s’y intègrera durablement. Si par contre ils sont tous deux appelés à former un couple de valeur XY, le mari sera recentré un temps sur le respect de ses valeurs X, dans le même soutien à son épouse que dans le cas précédant, avant d’être divinement conduit vers Canaan. S’ils savent se laisser conduire par le Saint-Esprit jusqu’à l’objectif divin, l’un et l’autre pourront alors travailler à la réécriture de leur esprit et leurs sentiments dans la nature divine.
Ce qui est vrai pour la femme, l’est tout autant pour l’église et c’est pourquoi ce couple devra alors quitter son père et sa mère, en tant qu’église, puisque plutôt que de s’intégrer au XX de l’église il s’intègrera au XY du reste de la société. Au même titre que l’église apporte à la société la valeur XX nécessaire à sa sortie d’Egypte, le couple XY apportera au sein de celle-ci la valeur divine complémentaire à celle de l’église. C’est ainsi que la société grandissant en tant que peuple de Dieu dans ses valeurs XY, conforme à la nature XX de l’église initiale, permettra à Dieu d’inverser les rôles en son temps lorsque l’un et l’autre aura atteint la bonne dimension.
Tout comme il en va de l’épouse dans le couple, il en va de même de l’église dans la société, car tant que nous ne regardons pas aux choses dans leur globalité, nous éliminons un élément des voies divines et nous nous considérons seuls à agir de bonne façon.
En dehors de l’insémination in vitro, si la femme veut procréer aujourd’hui, un « mari » lui est indispensable et si l’église veut se multiplier selon l’ordre de Jésus, « Allez et faites de toutes les nations des disciple », le reste de la société lui est indispensable.
Nous devons encore une fois regarder à l’erreur que font de nombreux milieux spirituels aujourd’hui, en accordant une valeur péjorative à la spiritualité charnelle originelle. Le refus de voir dans notre nature charnelle, une valeur réellement spirituelle, qu’il est indispensable de respecter pour ouvrir à Jésus le droit de nous sortir de la tutelle de Satan, a conduit l’église à regarder cette dimension comme une valeur humaine dégradante, souvent confondue avec la seule dimension de péché, voir la possession démoniaque. Toute personne dite spirituelle a alors cru devoir simplement donner raison au bon sens humain de se tenir hors du péché et bénéficier de la couverture du sang de Jésus pour ses péchés, sans plus y retourner, pour être sorti de la tutelle de Satan.
Là encore, la chose n’est pas fausse, mais totalement incomplète. L’œuvre de Jésus à la Croix, nous sort de l’esclavage d’Égypte et lorsque qu’Il nous prend en charge par son baptême du Saint-Esprit, Il nous sort de la tutelle de Satan. Cette « sortie » est indispensable pour pouvoir entrer librement dans le bon sentiment charnel dans un premier temps, ainsi que plus tard dans la réécriture de l’esprit. Sans cette « liberté » indispensable pour mettre sa foi en pratique, cela voudrait dire que toute tentative infructueuse se solderait par un droit supplémentaire de Satan sur l’intéressé. C’est pourquoi il est si fondamental de se savoir sorti de la tutelle de Satan, mais seulement grâce à la couverture du sang de Jésus et non par la réécriture de l’esprit comme Dieu veut nous l’apporter en Jésus-Christ.
Comme nous l’avons déjà dit, Jésus ne veut pas seulement nous « couvrir » devant Dieu, mais nous rendre semblables à Lui, hors du droit de regard de Satan, sans qu’Il ait à protéger notre nature spirituelle originelle du regard de Dieu. Ce travail n’est donc pas seulement en rapport au péché, dit mortel, par certaines congrégations chrétiennes, mais également toute dimension de notre spiritualité originelle, appelée péché originel par les mêmes congrégations.
L’église chrétienne qui aujourd’hui se croit sortie de la tutelle de Satan en Jésus-Christ a donc raison, de s’en croire sortie, car elle est couverte par le sang de Jésus tant qu’elle est dans l’humilité de se savoir charnelle et repentante et dans sa volonté à aller plus loin avec Christ, dans une soumission à ceux de la société qui mettent en pratique ses propres préceptes, pour pouvoir rester leur sentinelle. Ce n’est cependant pas grâce à la réécriture de son esprit et sentiments dans son cerveau, dans la globalité de l’église, même si individuellement chacun dispose en partie de cette capacité. L’église est placée comme une femme auprès de Jésus, mais il lui est indispensable de disposer d’une part de la population de nature XY mettant en pratique sur ses bases dans la société environnante, pour apporter à son binôme ainsi formé en tant qu’Église, la capacité à sortir de la tutelle de Satan. C’est pourquoi chacun doit travailler sincèrement en toute humilité sur le mode de fonctionnement que Dieu a privilégié en lui, sans être fermé à devoir donner raison à l’autre, pour qu’au jour où Dieu lui ouvre la porte à la réécriture dans la nature divine et entrer dans la dimension d’Épouse, personne ne s’en prive à cause de son trop grand orgueil.
Aujourd’hui toute église est potentiellement l’Épouse de Christ, comme toute femme est potentiellement l’épouse d’un homme, mais il faut pour cela qu’elle soit de même nature que cet homme, ce qui n’est pas nécessairement vrai en ce qui concerne l’église, mais aussi l’Église, donc le peuple racheté par Christ.
C’est pourquoi aujourd’hui, que nous soyons dans l’église ou dans l’Église, nous devons savoir veiller et prier, comme les vierges sages, car dans les temps qui arrivent, lorsque l’une de ces Église de par le monde, sera sur le point d’accoucher de la dimension divine sur terre, nous pouvons lire en Apocalypse 12 – 13/17 ce qui se passera : Quand le dragon vit qu'il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l'enfant mâle. Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu'elle s'envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d'un temps, loin de la face du serpent. Et, de sa bouche, le serpent lança de l'eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l'entraîner par le fleuve. Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche. Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s'en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.
Si nous voulions ajouter quelques mots à cette description, nous dirions comme Jésus disait en Marc13 ou Matthieu 24 : Malheur aux « femmes » qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là!
C’est pourquoi nous allons regarder maintenant à cette Épouse de Christ.